NE RIEN LACHER, LE LEITMOTIV DE NICOLAS LUNVEN A BORD D’HOLCIM-PRB

16 janvier 2024

Vendée Globe

Holcim-PRB poursuit sa remontée vers Les Sables d’Olonne. Il reste encore environ une semaine de navigation au monocoque bleu et vert avant de pouvoir embouquer le mythique chenal des Sables d’Olonne. Si Nicolas Lunven avoue commencer à penser à ce moment, il reste pleinement dans sa course comme il l’est depuis maintenant 67 jours. « Je suis toujours à l’attaque. Ça commence à se concrétiser, je pense beaucoup à l’arrivée. Une semaine c’est à la fois beaucoup et pas beaucoup. C’est peu par rapport à ce que j’ai déjà fait mais c’est beaucoup car il peut se passer pas mal de choses. Il ne faut pas faire de bêtises, ne pas se relâcher » explique Nicolas.

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© polaRYSE

Il le sait, ces 2 400 milles restant à parcourir, ne vont pas être une promenade de santé. Une dépression s’est formée devant les étraves du groupe qu’Holcim-PRB compose avec Sam Goodchild (Vulnérable), Jérémie Beyou (Charal), Paul Meilhat (Biotherm) et les skippers s’attendent à des conditions difficiles après les Açores.  « On a encore deux à trois jours de navigation dans les alizés de nord-est, jusqu’à la latitude des Canaries où on aura une dorsale à traverser, donc une zone sans vent. Ensuite, on récupèrera un flux d’ouest nord-ouest associé à une dépression virulente qui circule sur l’Atlantique nord. Cette dépression va circuler entre les Açores et le Cap Finisterre, les choses vont se corser à ce moment-là. Le point positif, c’est que les modèles se sont alignés pour décrire la position du centre. Nous devrions pouvoir rester au portant pour en faire le tour par le sud et l’est ce qui est plutôt positif. Pourvu que ça se confirme ! Par contre, le vent est fort. C’est ambiance 45 à 50 nœuds de vent et 8 à 9 mètres de creux » analyse Nicolas qui reste ultra-vigilant, bien décidé à ne pas commettre la moindre erreur à l’heure de boucler bientôt son premier tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance : « Il va falloir trouver un petit compromis pour éviter de perdre trop de terrain tout en préservant le matériel qui s’use forcément. Je passe mon temps à faire des petites bricoles sur le bateau (changer des bouts, recoller des petites choses, …). Il ne s’agit pas d’aller tout casser la dernière semaine et de tout compromettre ».

Chaque choix de positionnement va compter dans ces derniers jours de course, comme autant de possibilités de revenir sur les adversaires. D’autant que chaque de course qui passe ravive le danger constant de la casse technique. Avant-hier, c’est Paul Meilhat qui annonçait la rupture d’un étai. Aujourd’hui, Boris Hermann (Malizia) a dévoilé les images d’un foil bâbord endommagé suite à une collision. Nicolas le confirme, les bateaux s’usent et dans les conditions à venir, mieux vaut avoir une monture au maximum de sa forme. Alors, à bord d’Holcim-PRB, le skipper analyse tout, se questionne, réfléchit, règle sans cesse pour gagner de précieux milles. « Il y a pas mal de remise en question pour être sûr de ne pas passer à côté de quelque chose » conclut Nicolas, déterminé à ne rien rater jusqu’à la ligne d’arrivée. 


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