NICOLAS LUNVEN TERMINE 6e DE SON PREMIER VENDÉE GLOBE SUR HOLCIM-PRB
24 janvier 2024
Vendée Globe
Ce vendredi, à 20 heures 51 minutes 41 secondes, Nicolas Lunven a franchi la ligne d’arrivée de son premier Vendée Globe. Le skipper d’Holcim-PRB est 6e de cette 10è édition et aura mis 75 jours 7 heures 49 minutes et 41 secondes pour boucler le tour du monde.
Les conditions météos étaient dantesques pour cette arrivée de nuit, totalement à l’image des derniers jours de course qui se sont joués dans du vent fort et une mer déchaînée pour Nicolas Lunven. Une fois la ligne franchie, le solitaire a pu souffler et libérer le stress des dernières heures de course. En embarquant une partie de son équipe après la ligne, il mettait ainsi un terme à presque 11 semaines de solitude. À 42 ans, Nicolas vient de réaliser son rêve d’accomplir un Vendée Globe. Il a mené cette aventure avec une détermination extrême s’engageant sans relâche dans des mano a mano haletants avec Jérémie Beyou ou Paul Meilhat sur la fin de course. Dès le coup d’envoi de ce Vendée Globe, le skipper d’Holcim-PRB a fait une entame remarquée en menant à un rythme effréné son IMOCA. Il a été le premier, le 13 novembre, à ouvrir le bal des records de vitesse sur 24 heures.
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6e au passage des trois caps de ce Vendée Globe ( Bonne Espérance, Cap Leeuwin et Cap Horn), Holcim-PRB achève son deuxième tour du monde après The Ocean Race en 2023. Le bateau, comme la plupart de ses adversaires, a montré quelques signes de fatigue sur la fin du parcours et il a fallu que Nicolas Lunven déploie plusieurs astuces pour se maintenir à un niveau de jeu maximal, notamment lors de la perte de ses outils aériens le 3 janvier dernier. Ces trois jours à batailler avec un bandeau sur les yeux, sans données sur la force et la direction du vent, lui ont fait perdre de précieux milles. Il réussira pourtant à recoller à son groupe fétiche composé de Paul Meilhat, Sam Goodchild Thomas Ruyant ou encore Jérémie Beyou. Durant une bonne partie de la remontée de l’Atlantique, ces solitaires, véritables experts de l’IMOCA, se sont livrés une bagarre d’exception. Mais les conditions météo et l’usure des bateaux ont sorti du jeu plusieurs d’entre eux tour à tour (d’abord Ruyant puis Goodchild), laissant Paul Meilhat et Nicolas à leur combat épique tandis que Jérémie Beyou creusait un peu l’écart pour la quatrième place. Cet affrontement avec Biotherm est probablement un duel dont se souviendra longtemps Nicolas alors que les conditions météo se durcissaient à l’approche du Golfe de Gascogne.
Le skipper d’Holcim-PRB a pris un plaisir immense à pousser sa machine, à se déjouer des pièges de la météo et à régater au plus haut niveau face à des marins qui préparent cette échéance depuis quatre années voire plus. Pour celui qui a pris la barre d’Holcim-PRB pour sa première course seulement un an avant le coup d’envoi du Vendée Globe (Retour à la base en novembre 2023, 8e), cette 6e place vient récompenser un engagement total et une abnégation sans faille. Elle vient aussi mettre en lumière la préparation menée par l’ensemble de l’équipe technique d’Holcim-PRB en amont de cette course unique de plus de 25 000 milles.
Demain, à 12h30, alors que l’IMOCA Holcim-PRB fera son retour dans le chenal, Nicolas sera fêté très chaleureusement par un public fidèle mais aussi par les collaborateurs de PRB qui vivaient avec lui, la 9e participation de l’entreprise vendéenne au tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.