PREMIER ALBATROS, ON DIRAIT LE SUD !

29 novembre 2024

Vendée Globe

Nicolas Lunven a fêté ses 42 ans hier en mer et a pu découvrir dans ses sacs de nourriture quelques cadeaux cachés par ses proches. Celui qui a visiblement eu sa préférence est un magnifique polo à l’effigie de son chien dont il est un grand fan ! « Hier j’ai été super gâté pour mon anniversaire avec un polo rempli de teckels à l’effigie de mon chien, Intox. J’ai reçu plein de messages de personnes jalouses de mon polo et qui veulent, pour Noël, un polo à l’effigie de leur chien. Je ne fais que passer le message… Ils se reconnaitront » raconte ce matin Nicolas sur un ton espiègle.

Le skipper d’Holcim-PRB garde son sourire et sa bonne humeur même si ces derniers jours ont été particulièrement inconfortables à bord. Il est resté au contact d’une dépression qui a propulsé les leaders dans le sud. Vent soutenu, mer hâchée, vitesses vertigineuses… Nicolas ne pouvait quasiment pas se déplacer à bord tant le bateau faisait des bonds. C’est un peu le prix à payer pour cette course menée à vive allure depuis déjà 19 jours. Les solitaires se livrent une bataille à couteaux tirés et ont tout fait pour exploiter à plein régime leurs machines dans ces conditions rapides. Ils ont avalé les milles de manière impressionnante. Sébastien Simon a même explosé le record de vitesse en monocoque et en solitaire sur 24 heures. La barre est désormais très haute, à 615,33 milles !

Ce vendredi, Nicolas lunven évolue toujours dans le groupe de tête. Il est actuellement 5e à 164 milles du leader Charlie Dalin. Holcim-PRB navigue depuis quelques jours bord à bord avec Jérémie Beyou. Le skipper de Charal a avoué d’ailleurs se satisfaire pleinement de la compétition qu’il livre face à Nicolas dont il reconnait tous les talents de marin. « C’est un très bon lièvre » a-t-il assuré à la vacation de ce matin.

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Demain, Holcim-PRB passera la longitude du premier cap de ce Vendée Globe, le cap de Bonne Espérance, symbolisant ainsi l’arrivée du monocoque dans l’Océan Indien. Les premiers signaux de l’arrivée dans les mers du sud sont déjà présents. L’eau a perdu plusieurs degrés, le ciel est gris et Nicolas a pu apercevoir son premier albatros ce matin. « Je n’ai pas eu le temps de prendre de photos car j’étais dans la gestion de mon problème d’hydrogénérateur. Mais c’était comme mon cadeau d’anniversaire » a-t-il raconté à son équipe à terre.

La nuit dernière, Nicolas a attendu des conditions de vent plus maniables pour résoudre quelques soucis techniques mineurs : « J’avais deux ou trois petits trucs à faire comme un bloqueur à changer sur le pont à l’avant et un peu de couture car j’ai une gaine électrique qui ne fonctionne pas bien au pied de mât donc je l’ai encore renforcée, et aussi un peu de couture sur une de mes voiles, mon J3 ». Après ce bricolage, il s’est accordé quelques minutes de sieste, mais au réveil il s’est aperçu que son hydrogénérateur, qui lui sert à produire une partie de l’énergie du bord, ne fonctionnait plus. Il a donc ressorti la trousse à outils. Rien de grave en réalité mais il lui a fallu plusieurs heures pour trouver la solution.

Ces quelques bricoles derrière lui, Nicolas a pu se reconcentrer sur la marche de son bateau et chercher à profiter au maximum d’un petit couloir de vent étroit dans lequel évolue aussi Charal. Ce flux va les accompagner jusqu’au début de l’océan Indien. L’objectif pour Nicolas est clairement de maintenir le rythme face à un quatuor de tête (Charlie Dalin, Thomas Ruyant, Yoann Richomme, Sébastien Simon) qui imprime un rythme élevé. Ces quatre-là ne se tiennent qu’en 37 milles. Un corps à corps grisant qui ne laisse aucun répit aux bateaux.


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