PREMIER COUP MÉTÉO POUR NICOLAS LUNVEN ?

12 novembre 2024

Vendée Globe

Après un départ dimanche dans de tous petits airs, la flotte du Vendée Globe n’a pas tardé à allonger la foulée. Hier en début de soirée, les premiers paraient déjà le Cap Finisterre après avoir choisi de passer à l’intérieur ou à l’extérieur du DST (dispositif de séparation de trafic)  éponyme. Dans ces parages, la vigilance est constante, notamment pour les partisans du passage à l’intérieur du DST. Les solitaires ont dû progresser dans des conditions de vent et de mer fortes tout en gérant le trafic et en enchainant les manœuvres. Nicolas Lunven a fait un choix de route différent en se positionnant très à l’ouest dans des conditions plus maniables.

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À bord d’Holcim-PRB, tout va bien même si Nicolas a dû gérer hier en fin de journée un problème de safran. Ralenti deux bonnes heures, le skipper a dû concéder du terrain à ses adversaires. D’autres marins ont signalé des soucis depuis le coup d’envoi : un black-out météo pour Fabrice Amédéo, un problème de vérin pour Boris Hermann ou encore une voie d’eau pour Thomas Ruyant… Pour Nicolas lunven, c’est l’occasion d’illustrer l’adage de Michel Desjoyeaux, double vainqueur de l’épreuve « Comme dit Mich Desj, le Vendée Globe, c’est une emmerde par jour. Celle d’hier, c’était ça. Sinon, tout va bien, on est repartis, cap au sud ! ».

 

Cet après-midi, Holcim-PRB occupe toujours la position la plus occidentale de la flotte. Après un long bord de reaching, Nicolas a empanné et fait désormais cap au sud-ouest, décalé de 140 milles dans l’est de ses plus proches adversaires. Une position sur laquelle il s’explique depuis le cockpit du plan Verdier : « Je voulais faire les choses simplement. Je n’étais pas très à l’aise à l’idée de passer à l’intérieur du DST du Cap Finisterre avec le trafic côtier, les pêcheurs, slalomer entre les cargos avant et après le DST, avec sans doute pas mal de vent et de la mer, tout en faisant des empannages. J’ai donc préféré une route plus simple, quitte à perdre un peu de temps, pour mieux exploiter le potentiel du bateau. Malheureusement, j’ai eu un petit souci de safran juste au moment de passer le cap Finisterre hier soir : le palonnier s’est arraché et il a fallu arrêter le bateau pour bricoler un peu. J’ai perdu du temps, mais bon, ça arrive ».

 

Le solitaire d’Holcim-PRB bénéficie de conditions favorables à la vitesse avec une mer moins formée que pour le groupe de tête. La vie à bord reste assez inconfortable mais le monocoque file à vive allure avec des pointes approchant des 30 nœuds pour un vent de nord-est d’une vingtaine de nœuds. La descente vers le sud n’en est qu’à son début. Dans les 48 heures qui viennent, l’approche de l’archipel des Canaries va imposer aux marins du temps de réflexion à la table à cartes pour éviter les pièges d’une zone sans vent et donc d’un alizé perturbé voire quasiment inexistant pour l’instant. Des pièges qui constituent autant d’opportunités pour Nicolas et son décalage actuel dans l’ouest.


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